S'adressant aux médias locaux, le porte-parole du ministère, Aykhan Hadjizadé, a fermement rejeté ces allégations, les qualifiant d'hypocrites. Il a également condamné l'ambassadeur de France en Azerbaïdjan pour avoir relayé ces allégations sur les réseaux sociaux.
Hadjizadé a critiqué la dualité de la politique étrangère française, affirmant que Paris parle de paix tout en alimentant le conflit par son soutien à l'Arménie, notamment par la fourniture d'armes létales.
« La fourniture d'armes létales par la France à l'Arménie, conjuguée à sa position anti-azerbaïdjanaise persistante, non seulement compromet le processus de paix, mais contraste fortement avec les inquiétudes exprimées publiquement par le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot face aux tensions régionales », a-t-il noté.
Selon le porte-parole, si la finalisation des travaux sur le projet de traité de paix constitue une avancée importante, la partie française est bien consciente que la signature de l'accord de paix et l'instauration d'une stabilité durable nécessitent, entre autres, de relever des défis majeurs, notamment l'élimination des revendications territoriales de l'Arménie dans sa Constitution et le démantèlement officiel du Groupe de Minsk et des autres structures connexes de l'OSCE.
« L'obstruction aux procédures judiciaires pour les personnes accusées de crimes contre l'humanité non seulement porte atteinte à la souveraineté d'une nation, mais compromet également la responsabilité des graves atrocités. Une telle ingérence de la France protège les auteurs et risque de perpétuer le cycle de l'impunité », a-t-il déclaré.
« Au lieu de s'ingérer dans nos affaires régionales, la France devrait renoncer à sa politique néocoloniale, notamment dans ses territoires d'outre-mer et en Afrique, qui a suscité de vives critiques de la part de plusieurs nations, et pas seulement de l'Azerbaïdjan.
Le néocolonialisme français, tout en exploitant les populations et les ressources autochtones, a toujours privilégié les intérêts français au détriment du bien-être des autochtones et a alimenté l'instabilité et les tensions ethniques à long terme.
Ce n'est un secret pour personne que la politique étrangère de la France révèle la faillite morale de sa prétendue «mission civilisatrice» », a-t-il indiqué.
Hadjizadé a conclu en exhortant la France à abandonner ses actions déstabilisatrices et à contribuer de manière constructive à la paix et à la stabilité régionales :
« Nous exigeons de la France qu'elle mette fin à ses actions qui ne servent pas la paix et qui compromettent la stabilité dans la région ».
Tags: Azerbaïdjan France Karabagh Arménie